Un conte à dor-Mir debout…
Le coup de peinture et le coup de pied
Avertissement: Toute ressemblance des personnages et des faits évoqués dans ce conte avec la réalité n’est pas du tout fortuite ou le fruit de l’imagination…
Il était une fois une APC très loin de sa population, sauf de « ses amis ». Elle passait son temps à ne rien faire. Et quand il lui arrivait de faire quelque chose, elle ne faisait rien. Les Zélus (ce sont les héros de ce conte) passaient le plus clair de leur temps à se chamailler, surtout sur les véhicules de la municipalité. On raconta même que le fils du Premier Zélu disposait du véhicule de service de son papa comme son joujou. Pendant ce temps, la commune était abandonnée à son sort et livrée à elle-même. (En fait c’est la population qui la lui a livrée). Ces rues étaient dans un état tel que les gens se posaient cette question, titre d’un film catastrophe : »Y a-t-il un pilote dans l’avion ? » (Pour ceux qui ignorent de quoi il s’agit, le pilote désigne le premier Zélu et l’avion l’APC). Alors, les gens, par dérision, ont en fait « Y a-t-il d’abord un avion ? »
Mais un jour, on annonça la venue d’un Ministre pour une visite « d’inspection et de travail » (Qu’est-ce que ça fait faussement sérieux tout ca ! Non ?). Le Ministre devait donc visiter et inspecter une administration où les gens vont et attendent toute la journée pour se faire rembourser ce qu’ils ont déboursé pour leur santé.
Alors, toutakou soudain, l’APC, comme sortie de sa torpeur et de sa léthargie proverbiales, chargea le brave peintre communal de donner un coup de peinture blanche à la façade du bâtiment où devait se rendre le haut responsable, alors qu’elle a donné un grand coup de pied à la commune depuis tout ce temps. En plus de cette couche de peinture, l’APC a consenti, quand même de revêtir en béton une portion de trottoir par où devait passer l’officiel de la capitale.
Ainsi, le Ministre effectua sa visite, en compagnie des Zélus dandinant bien dans leur beau costume trois pièces, laissant la commune dans ses beaux draps ternes et dans ses cinq longues années entre les mains de Zélus qui savent bien choisir leur costume et surtout le jour pour daigner accorder à la commune quelques coups de peinture… Le Ministre et les Zélus se marèrent. Ces … derniers grinpèrent dans… nos véhicules et s’en allèrent pour attendre la prochaine visite d’un officiel …Quant à la commune, on raconta qu’elle resta officieuse pendant cinq ans…
R.Z.motsdtete06damizour