Les habitants du lotissement n° 1 située à la périphérie de la ville (Eucalyptus) sortent de leur silence et interpellent les autorités locales et wilayales au sujet de ce qu’ils qualifient de « l’état de délabrement » dans lequel végète leur quartier
Dans une déclaration-pétition rendue publique le 8 mai 2011 et adressée à l’ensemble des responsables concernés (Wali, APW, DSP) mais et surtout en premier lieu au premier magistrat de la commune les citoyens résidents du premier lotissement de la commune crient leur ras-le-bol au sujet des problème qu’ils vivent au quotidien. « Premier lotissement à avoir été crée sur le territoire de la commune, écrivent les pétitionnaires celui-ci, lancé en 1982, n’a , à ce jour, bénéficié d’aucune prise en charge sérieuse, pendant que l’APC, tiennent-ils à préciser, lance des travaux non-prioritaires et d’embellissement de façade dans d’autres endroits de la commune, en favorisant des zones choisies et triées sur le volet. »
Énumérant les problèmes auxquels ils sont confrontés, les habitants citent la défectuosité et l’état de délabrement avancé du réseau d’assainissement et mettent en garde contre le risque potentiel de contamination de l’eau potable par les eaux usées dont les canalisation s’obstruent et éclatent de façon récurrente. « Cet état de fait, lit-on dans le texte de la pétition, favorise la prolifération de rats, de moustiques et l’émanation d’odeurs nauséabondes, vecteurs de maladies. »
A ce sujet et s’adressant directement au président de l’APC, les pétitionnaires écrivent : « Nous dénonçons non-assistance à personnes en danger, alors que vous êtes censé être le premier garant de la santé et de la sécurité des citoyens sur le territoire de la commune.
A la pétition, les habitants du lotissement ont joint tout un dossier photos et un support vidéo, illustrant la situation « désastreuse » en matière de voirie (routes et accès entres les différents secteurs du quartier, d’assainissement et d’éclairage, pour « permettre aux différentes autorités d’avoir un aperçu global et concret de constater de visu cet état de délabrement » . Les rédacteurs de la pétition considèrent que « les autorités locales ne peuvent, indéfiniment, badiner avec les santé et la sécurité des habitants et des enfants d’un lotissement marginalisé et laissé pour compte. »
Tout en mettant en garde contre « la dégradation de la situation et des conséquences qui en découleraient », les citoyens protestataires estiment qu’ils ne sauraient se suffire de fausses promesses et se réservent le droit d’entreprendre toutes les actions susceptibles d’interpeller et d’attirer l’attention de qui de droit et pour revendiquer leur droit légitime à des aménagements et à des conditions décents au profit de leur lotissement et prennent pour responsable les autorités locales et à leur tête le P/APC.
Mots de tête d’Algérie