11 octobre, 2011
+ Education: Alors que la FNTE entend poursuivre la lutte « dans le cadre du dialogue », les autres syndicats maintiennent la pression
Le secteur de l’Education, semble traverser une longue et sérieuse zone de turbulences en ce début de rentrée. Ainsi après la FNTE (UGTA) qui a observé une grève de trois jours, d’autres syndicats se mettent de la partie. Pour la FNTE, qui s’est réunie avec les représentants du Ministère de l’Education le troisième jour du débrayage, a rendu public un communiqué dans lequel il est énuméré les points accordés par la tutelle: l’instauration d’une indemnité de 15% sur le salaire de base, qui touchera tous les fonctionnaires du secteur régis par la loi 305-08, le calcul de la prime de qualification sur un taux de 40 à 45% du salaire de base avec effet rétroactif à partir du 01 janvier 2008, instauration de deux primes qui sont respectivement à hauteur de 25% et 10% du salaire de base au profit des laborantins avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et enfin l’élargissement de la prime de documentation au personnel des services de l’intendance des établissements éducatifs. »
S’agissant de l’intégration des corps communs du secteur et qui constituait l’une de ses revendications, la FNTE qui n’ose même pas les nommer, se contente d’exprimer « un sentiment d’insatisfaction par rapport aux résultats de la réunion qu’elle considère discriminatoires à l’égard des autres catégories des travailleurs du secteur. » A quelle catégorie des travailleurs est-il fait allusion? La réponse coule de source, et il s’agit, bien entendu, des corps communs. A cet effet, la FNTE, verse, encore une fois dans l’incantation et ne fait que réitérer « sa détermination à continuer sa lutte dans le cadre du dialogue jusqu’à la satisfaction totale de sa plate-forme de revendications »
Réagissant aux annonces du Ministère, les autres syndicats font entendre un autre son de cloche. Le Cnapest, l’Unpef, le CLA et le SNTE dénoncent » le procédé utilisé par la tutelle » allusion faite au communiqué du ministère et qui fait état de l’octroi de diverses indemnités. Le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) considère que «le ministère de l’Education a choisi de ne travailler qu’avec un syndicat, qu’il assume ses responsabilités. » met-il en garde.
Le CNAPEST (syndicat de la corporation des PES), dont la grève a été largement suivie, selon ses estimations, souffle le chaud et le froid et adopte un peu une position du « oui, mais…, s’accroche, lui aussi aux oeuvres sociales. En effet, celui-ci espère que « le ministère prendra des décisions notamment au sujet des oeuvres sociales ». Tout en se félicitant de l’annulation par la tutelle de l’arrêté sur la gestion actuelle, le CNAPEST demande la mise en place d’un autre mécanisme pour un meilleur fonctionnement.
Pour sa part, considérant que les revendications étaient satisfaites, le Ministère de l’Education estime que «plus rien ne justifiait le maintien de la grève»
Mots de Tête d’Algérie